Trop de mélomanes ou de musiciens même, pensent que l’on ne travaille pas l’improvisation, que l’on est (naît?) ou n’est pas improvisateur, que ce domaine de la musique est intouchable.

En fait, l’improvisateur est le compositeur de l’instant. Comme la composition,l’improvisation est un art qui s’appuie sur un certain nombre de données : théoriques(relations gamme-accords) et culturelles (héritages des grands improvisateurs). Une improvisation, donc, se prépare et se travaille bien sûr: « Le plus difficile est de transformer une suite de notes inertes (gammes, modes, arpèges…) en une ligne mélodique vivante » (citation d’Eric Boell, Techniques d’improvisation/HL Music).

Le propos de ce stage n’est donc pas d’accumuler des connaissances, mais plutôt d’apprendre à s’en servir en prenant comme référence les diverses techniques utilisées par les plus grands improvisateurs.

Dans un premier temps, nous chercherons à déterminer un chemin de base afin d’improviser sur un accord ou une progression d’accords données; puis, nous essayerons de donner des exemples d’utilisation. Enfin, nous proposerons une logique progressive pour travailler l’improvisation.

A) Section rythmique d’accompagnement :

  1. « Groove Class » : études et exercices sur les techniques caractéristiques liées aux styles divers tels que rock,  métal , blues , rythm ‘& blues, funk, jazz, bossa-nova ,reggae, etc. Développement de l’endurance sur  une longue période de jeux.
  2. Travail de la mise en place de groupe : tempo , cohérence rythmique, lisibilité du jeu, étude approfondie des breaks.
  3. Travail et découpage de la main droite, formule rythmique de base du blues , rythm‘& blues,les cocottes
    funk,intervention en soli au sein d’une rythmique.

B) Comprendre les bases de l’improvisation :

  1. Comment développer une idée musicale ?
    – mieux saisir les secrets pour construire un solo c’est à dire : la respiration, placement rythmique, tension-résolution, énergie, vélocité.
    – approche personnalisée du phrasé : expressivité des effets de jeu, décalage rythmique, articulations & nuances
  2. Explication du fonctionnement des couleurs des modes et leurs relations avec les accords :
    – repérage de la tonalité de base d’un morceau.
    – lire et mémoriser la mélodie d’un morceau.
    – jouer et mémoriser les accords d’ un morceau en étude.
    – analyser l’harmonie en repérant en priorité les accords appartenant à la tonalité de départ.
    – repérer les gammes et modes d’improvisation (y compris les pentatoniques).
    – noter les modulations ainsi que les notes modulantes.
    – travailler les arpèges de chaque accord (décomposition horizontale des notes d’un accord).
    – superviser les passages difficiles d’enchaînements de gammes .
    – ajouter les tensions utilisables pour enrichir les sonorités du jeux.
    – décomposer l’improvisation en ne travaillant que des sous grilles de 2 à 4 mesures.
    – improvisation avec un tempo lent et accélération progressive de l’ exécution.
    – plagia de la mélodie.
    – réflexions et analyses sur la base d’ outils mélodiques utilisés par les grands maître de l’improvisation et maîtrise de leurs utilisations au moment opportun et sur les accords appropriés.

 

C) Harmonie et construction des accords :

– définition  et terminologie des accords
– acquisition ou révision des intervalles et des accords à 3 sons.
– les cinq types d’accords
– les accords et les gammes
– les formules harmoniques( progressions)
– les renversements ( les deux grandes catégories d’ accords)
– les enrichissements
– accords les plus fréquemment employés